La cuisine japonaise est bonne pour la santé ! Peu grasse, peu sucrée, elle explique en grande partie pourquoi le Japon détient, depuis plusieurs années, le record mondial en matière de longévité (1). Cette donnée n’est sans doute pas étrangère à l’image positive dont elle bénéficie dans le monde ni au succès des sushi dans la plupart des pays de la planète. Parallèlement à ce phénomène, le marché du bio ne cesse de se développer en France (14% par an en moyenne au cours des 10 dernières années) confirmant l’intérêt croissant des consommateurs pour une alimentation saine.
Japon d’un côté, produits bio de l’autre. Et si ces deux tendances se rencontraient, ne pourraient-elles s’enrichir mutuellement ? Sans doute ! Mais peut-on facilement trouver des produits bio ET japonais ? Ryoko Sekiguchi, journaliste gastronomique japonaise installée en France, a enquêté auprès des principales enseignes de distribution de produits japonais. Tous constatent que les formalités administratives permettant de faire reconnaître comme bio un produit japonais en France sont pour le moins dissuasives. Certaines contournent la difficulté en proposant des produits assez pointus comme le yuzu frais sans le label bio mais dont elles garantissent la traçabilité.
Heureusement, la plupart des produits de base de la cuisine japonaise comme le miso, le riz ou encore le thé existent depuis longtemps en bio grâce, notamment, à des entreprises comme Lima nées en même temps que la macrobiotique dans les années 60. En restauration, l’importateur Foodex propose depuis déjà plusieurs années, un excellent riz bio japonais cultivé en Italie.
Et le poisson ? Des reportages alarmants sur le saumon d’élevage diffusés récemment ont suscité des doutes chez les amateurs de sushi. Pour répondre à leurs légitimes inquiétudes, quelques producteurs comme R&O proposent aux restaurateurs du saumon, de la daurade, du bar ou des crevettes bio. Le restaurant Umi est le premier en France à proposer des sushi bio. Espérons que d’autres lui emboîteront le pas rapidement…
(1) 87, 2 ans contre 82,3 ans pour la France.